Préliminaire pour un jardin {prélude}
2024
Workshop co-dirigé avec l'artiste performeur Nicolas Puyjalon
au Jardin des Paradis, à Cordes-sur-Ciel, accueilli par l'association Hespérie
participant-es le groupe de recherche genre 2030, isdaT
Noé Alary, Morgane Bertrande, Antoine Pascal-Bonhoure, Ekaterina Bunits, Hsing-Fu Chung, Manon Crison-Carle, Valérie du Chéné, Louca Francisco, Pierre-Cassandre Gilles, Lydia Guez, Maurane Leder, Axel Raingeard, Raphaël Reich, Hervé Sénant, Ernest Thinon, Zoé Viala,
Manling Xue
Captation vidéo © Nicolas Puyjalon, Valérie du Chéné et Socheata Aing
Montage vidéo © Socheata Aing
Le temps de la recherche nous souhaitons évoquer des souvenirs et des attitudes. Le jardin comme étant le lieu du souvenir, terrain de jeu, espace d’expérience. Un endroit de soin, de repos, de retrait. Un refuge. « Le jardin soigne celui qui le soigne » dit Marco Martella (Un petit monde, un monde parfait). On s’y extrait du monde, en même temps que c’est un monde en soi, un bout du monde en partage.
Attitudes. Il est la somme des gestes de ceux qui nous ont précédés. Un sac d’histoires,
de tentatives et de mythologies. Dès lors, comment se positionne-t-on dans un tel lieu ? Quelles attitudes adopter ? Pour commencer, il nous apparaît qu’il faut accepter de passer inaperçu. Un temps d’observation, pour voir, ressentir, s’imprégner. Il s’agît de comprendre le territoire que l’on s’apprête à effleurer. « (...) il n’y a point de règles dans l’art des jardins, si ce n’est celle qui impose le respect du lieu où l’on intervient. Lorsqu’on aménage ou entretient un jardin, il faut toujours faire preuve de modestie. Le lieu revient de loin, de plus loin que nous. Il possède une histoire dans laquelle il nous faut entrer sur la pointe des pieds. » Jorn de Précy (Le jardin perdu)
L’écriture peut-être. Qu’est-ce qui me vient au bout des lèvres ? Qu’est-ce qui me constitue et de quoi je me souviens ? Des questions et des consignes sont posées. Il s’agît de réactiver la mémoire de nos jardins heureux, territoire des enfants et des imaginaires, de leurs fêtes, de leurs mascarades.
De leurs rêves.
Et puis retourner au jardin. Confondre gestes et espace.